Sous un ciel gris où le vent doucement soupire,
Les feuilles d’or tombent, frêles âmes en errance,
Elles murmurent vite des secrets à venir,
Avant de se fondre au sol dans le silence.
L’air s’emplit d’une douce et lente nostalgie,
Un souffle ancien caresse la terre endormie,
Et l’humain, pensif, sent monter l’énergie
D’un monde invisible aux frontières infinies.
Les arbres dévêtus tendent leurs bras de prière,
Vers un soleil voilé qui s’efface et s’incline,
La nature s’endort, grave et familière,
Sous l’œil du mystère, aux lueurs cristallines.
Alors le cœur s’éveille, en secret, à la nuit,
Cherchant dans la brume un écho, une essence,
Car l’automne enseigne, dans sa lente pluie,
Que toute fin prépare une renaissance.
Vincent