Y a-t-il exemple plus criant de ce que l’Humain se doit d’accomplir pour réaliser ce pourquoi il est né, que celui du Nazaréen mis en croix ?
Il monte seul, vers l’outil du trépas,
Chaque pas suinte l’abandon voulu.
Il sait le prix, il connaît le combat,
Mais livre tout, même l’inconnu.
La chair se fend, le sang bat en tambour,
Les clous s’enfoncent dans la conscience nue.
L’ego se tord, hurle son dernier tour,
Avant de pourrir sur la croix tendue.
Puis le silence fend le temps brisé,
Une paix nue descend comme une pluie.
Rien ne demeure que l’Être apaisé,
Sans nom, sans forme, sans abri.
La lumière s’élève sans effort,
Et ce qui renaît ne connaît la mort.
Il n’est plus “moi”, il n’est plus dehors,
Seul Vivant, pur éclat sans torts.